
Sans faire l’addition des ressources disponibles pour les besoins exponentiels d’Haïti où tout est prioritaire, Martelly a quelque peu aidé à dévoiler les faiblesses de l’Etat, incapable de garantir à un touriste qu’il ne manquera pas son avion à cause d’une manifestation ; à un industriel que sa cargaison arrivera dans les délais à destination. Ces incidents ne devraient pas être banalisés dans le pays où l’on crie sur les toits être ouvert aux affaires. Souvent, c’est sur des détails que l’on est jugé. Est-ce que Martelly saura refermer cette boîte de Pandore ? Comprendra-t-il qu’il doit faire preuve de pondération, peser et sous-peser chacune de ses actions, ses coups, comme un joueur d’échecs ? Bon musicien, il faut espérer qu’il devienne aussi bon qu’un Gary Casparov, un as du jeu qui savait prendre le temps qu’il faut, sans « mache prese », pour mettre ses adversaires en échec; bref, gagner; bien gagner…