250 millions de gourdes de financement pour 58 partis politiques – Added COMMENTARY By Haitian-Truth

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Discuter sur les critères de financement des partis politiques devrait être l’objectif principal de cette première rencontre entre les partis politiques après celles réalisées le 14 septembre et mercredi dernier au Palais national par le chef de l’Etat. Mais rapidement, les représentants d’une cinquantaine d’organisations politiques réunis vendredi à l’hôtel Kinam, à Pétion-Ville, ont fait ce qu’ils savent faire le mieux : défendre leurs intérêts de chapelle.

« Je veux avoir ce qui me revient de droit ! Le comité de suivi n’est pas représentatif…il doit être dissous et reformé… » De la cacophonie dans toute sa splendeur…

Pas facile de se mettre d’accord, surtout quand il s’agit d’argent, de financement, de postes au sein du gouvernement ou tout simplement de positionnement politique. Pendant trois heures d’horloge, nos politiciens ont tergiversé rien que sur la formation du comité de suivi relatif au financement des partis politiques, l’interface du Palais national. Les leaders politiques s’agitent, se querellent et font du trafic d’influence…

Après avoir rejeté, dans un premier temps, le comité de suivi composé de sept partis politiques agréé par le chef de l’État, les politiques s’entendent pour ajouter deux autres structures politiques sur la première composition, question d’équilibre, disent-ils. Le comité de suivi composé maintenant des représentants de PHTK, LAPEH, VERITE, OPL, Unir-Haiti, PDCH, KID et Consortium et PPG-18, les deux dernières recrues, la rencontre proprement dite peut enfin commencer aux environs de 1 heure de l’après-midi.

Si l’on devait appliquer à la lettre la loi de janvier 2014 sur le financement des partis politiques, sept partis politiques (PHTK, AAA, OPL, Bouclier, INITE, KID et VERITE) auraient à eux-seuls plus de 90% du financement public puisqu’ils détiennent le plus grand nombre d’élus au Parlement, dans les collectivités territoriales et de femmes élues, a fait remarquer Liné Balthazar, représentant du PHTK, le parti au pouvoir qui a, d’ailleurs, le plus grand nombre d’élus sur tout le territoire.

Selon les calculs des politiques, s’ils devaient respecter strictement l’article 37 de la loi de janvier 2014 sur le financement des partis politiques, sept partis politiques, à savoir PHTK, AAA, OPL, Bouclier, INITE, KID et VERITE recevraient entre 4.2 millions et 7.9 millions de gourdes chaque mois à eux seuls. Un autre parti recevrait 926 mille gourdes, puis 444 mille pour un autre, cinq partis politiques recevraient entre 329 mille et 381 mille gourdes le mois ; trois partis politiques recevraient entre 202 mille et 223 mille gourdes ; huit partis recevraient entre 101 mille et 146 mille gourdes ; deux autres partis politiques recevraient entre 98 mille et 99 mille gourdes et enfin 30 organisations politiques recevraient la somme comprise entre 801 et 10 417 gourdes, a expliqué Mathias Pierre, le représentant de LAPEH.

Selon que vous êtes puissants partis politiques avec beaucoup d’élus ou petits partis politiques avec peu ou rien du tout comme élus, les 250 millions de gourdes de financement public vous rendront riches ou misérables.

Par consensus, le comité de suivi et les responsables de partis politiques se sont mis d’accord pour faire autrement et mieux répartir, selon eux, le financement public. Cependant, cette entente n’inclut pas les partis qui n’ont aucun élu. A ce niveau, la loi de janvier 2014 sur le fonctionnement et le financement des partis politiques est respectée à la lettre. De ce fait, ils sont 57 organisations politiques, plus le RDNP pour être pendant deux élections présidentielles 2006 et 2011 arrivé en deuxième position, à se partager les 250 millions de gourdes du Trésor public.

Les 10 partis politiques ayant le plus grand nombre d’élus recevront chaque mois entre 1.818 million de gourdes et 6.597 millions de gourdes. Ensuite 11 partis politiques recevront entre 517 mille et 961 mille gourdes le mois. Puis, 14 organisations politiques recevront entre 198 mille et 435 mille gourdes le mois et enfin 23 partis politiques recevront entre 100 mille et 110 mille gourdes chaque mois, ce qui porte à 58 organisations politiques sur une centaine qui ont été agrées aux élections de 2016.

Les premiers 250 millions de gourdes qui seront débloquées en raison de 41 millions de gourdes environ chaque mois sur six mois sont prévues dans le budget 2017-2018. Le chef de l’État, selon Mathias Pierre, a promis de doubler cette somme dans six mois en prenant un budget rectificatif pour faire passer le financement à 500 millions de gourdes pour les six derniers mois de l’exercice fiscal.

Comme cela a été discuté au Palais national, le comité de suivi sur le financement des partis politiques transmettra au président de la République l’entente trouvée le vendredi 13 octobre 2017 sur la répartition du financement. Le dernier mot revient à Jovenel Moïse…

S’il est vrai que les organisations politiques Fanmi Lavalas et Pitit Dessalines, l’aile dure de l’opposition qui réclame le départ du chef de l’Etat, ne font pas partie des sept partis ayant le plus grand nombre d’élus, cependant, elles ne sont pas en reste. Le parti de Jean-Bertrand Aristide compte 139 élus sur tout le territoire et le parti de Moise Jean-Charles en a 188 contre 2 173 élus pour le parti de Jovenel Moïse.

En revanche, comme toutes les autres structures politiques, Fanmi Lavalas et Pitit Dessalines ont droit au financement public.

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COMMENT: HAITIAN-TRUTH.ORG
More money pissed away on people who represent no one other than a few dozen/hundred people, a couple of dogs, a cat and a few chickens. Many people create political entities with the goal of getting the government subsidy for a new car, trips to Miami or a mistress.
Last election several groups were upset at their candidate taking the funds for personal expenses.
Could buy a lot of rice and beans for hungry kids with the funds involved.

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