Le choléra rebondit dans l’arrière-pays

Haïti: Alors que les autorités sanitaires annonçaient une nette régression de l’épidémie du choléra, 70 personnes ont été infectées en seulement huit jours à la première section de Belle-Fontaine où on a enregistré la mort d’au moins une personne. Dans le département du Centre, où a éclaté la maladie en Haïti, plus d’une centaine d’habitants des communes de Savanette, Thomassique et Lascahobas ont attrapé le vibrio cholerae, qui a également provoqué la mort d’environ cinq personnes en seulement une semaine.

Selon le Groupe d’appui aux rapatriés et aux réfugiés (GARR), le choléra a fait trois morts dans des sections communales de Thomassique et deux à Savanette. « 71 personnes ayant attrapé la bactérie dans la section communale Petit-Fond de Lascahobas, reçoivent des soins à Mirebalais », souligne le GARR, qui fait état de plusieurs dizaines de personnes infectées à Lociane et à Martelgate, sections communales de Thomassique. A Savanette, plus de 40 personnes souffrent de la maladie.

Difficiles d’accès et dépourvues d’infrastructures sanitaires et d’eau otable, ces zones du département du Centre – mise à part Belle-Fontaine – avait déjà été victimes de l’épidémie de choléra dont la force avait baissée grâce à la présence de certaines ONG sur place.

Du 31 mars au 8 avril, Belle-Fontaine, qui compte environ 40 000 habitants, a vécu dans la peur, avant l’arrivée de l’Alliance for international medical action (ALIMA). « La peur a été contenue, a lâché le maire Jean Saint-Ange Darius. Car l’ONG n’a pas pris du temps pour intervenir dans la zone. »

La nouvelle de cette résistance du choléra à Belle-Fontaine, située dans les hauteurs de Croix-des-Bouquets, avait provoqué beaucoup d’inquiétude à la mairie en raison des difficultés d’accès à cette section. Le maire Darius fait état de nouveaux cas recensés. Mais « avec la présence d’un centre de traitement dans la zone, plus de peur que de mal, à présent; la population n’a plus les mêmes soucis », se félicite-t-il, soulignant que Belle-Fontaine est très vulnérable en raison de ses carences aux points de vue infrastructurel et sanitaire.

La Fédération des groupements de planteurs de Belle-Fontaine (FGPB) avait tiré la sonnette d’alarme vendredi face à cette nouvelle percée du choléra qui avait eu le temps de faire au moins un mort au sein de la population.

La première section de Belle-Fontaine a été jusque-là exempte de l’épidémie, qui pourtant avait atteint les sections avoisinantes, affecté plusieurs dizaines de personnes et provoqué la mort de huit d’entre elles. L’ONG Terre des hommes est alors intervenue dans les zones de deuxième et troisième Belle-Fontaine, selon le maire Jean Saint-Ange Darius.

A l’instar du directeur général du Ministère de la Santé et de la population (MSPP), le Dr Gabriel Timothée, le maire invite à continuer à faire preuve de vigilance en appliquant les principes d’hygiène. « J’ai l’impression que le vibrio cholerae veut sortir du pays », a soutenu M. Timothée qui annonce une autre étude sur la tendance et le comportement de la maladie dans le pays. Cette étude, selon le D.G. du MSPP, sera menée par l’épidémiologiste Renaud Piarroux, qui avait placé la propagation du choléra en Haïti sous la responsabilité des soldats du contingent népalais basé à Mirebalais, commune du département du Centre.

Lima Soirélus

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1 thought on “Le choléra rebondit dans l’arrière-pays

  1. je dois vous dire que l’épidémie du choléra à aussi frappé le deppartement de nippesspecialement la commune des baraderes plus precisement 3e section communale<fond-tortue ces 4 derniers jours.plus d'une cinquante personnes ont touchées.je demande aux autorites de faire une intervention le plus rapide que possible dans cette zone afin de sauver des vie .

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