

Washington, le 10 avril 2025
Lors de cette rencontre, le Président Augustin a dressé un constat alarmant de la situation en Haïti, soulignant la dimension transnationale de la criminalité qui déstabilise le pays. Il a dénoncé l’implication de réseaux internationaux dans l’approvisionnement des groupes armés locaux en armes, munitions et drogues. Il a également insisté sur la nécessité d’un soutien renforcé à la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS), en appuyant la demande des Nations Unies pour lever 900 millions de dollars afin de déployer entièrement les 2 400 membres de cette mission.

En outre, Augustin a évoqué la situation préoccupante des migrants haïtiens, notamment aux États-Unis, appelant à une approche plus humaine et solidaire de la part des pays de la région.
Pour sa part, Luis Almagro a exprimé une écoute attentive et a proposé l’organisation d’un symposium régional urgent sur la sécurité en Haïti. Ce symposium aurait pour objectif de mieux cerner les racines de la crise, de définir une réponse stratégique internationale et de susciter des engagements financiers concrets.
Jusqu’à quand les plaidoyers ?
Bien que cette initiative puisse sembler positive, elle s’ajoute à une série de démarches similaires entreprises ces derniers mois sans résultats tangibles. Les visites diplomatiques, les conférences et les appels à l’aide se multiplient, mais les effets concrets se font toujours attendre. À Port-au-Prince, l’insécurité persiste, les écoles ferment, les hôpitaux manquent de ressources et les institutions sont en ruines.
Les Haïtiens se demandent ainsi : à quoi servent ces nombreux voyages diplomatiques si la situation sur le terrain ne s’améliore pas ?
Un fait est certain, Smith Augustin et consorts auront leur perdiem.
Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)