
La commune de Kenscoff, située en périphérie de Port-au-Prince, a été le théâtre d’une vague de violences insupportables le lundi 24 mars 2025.
Ce jour-là, des bandits armés ont semé la terreur dans la localité, tuant deux personnes, enlevant trois autres, et incendiant plusieurs maisons dans un quartier paisible de la commune.
Des bandits, venus de nulle part, ont frappé rapidement et violemment. Selon l’agent exécutif de la commune de Kenscoff, ces criminels se sont introduits dans la zone, ont perpétré leurs actes de violence, puis se sont réfugiés dans des lieux secrets pour échapper à la riposte des autorités. “Ils sont venus commettre les forfaits puis se sont retranchés dans leur lieu de cachette”, a-t-il expliqué lors de son intervention à l’émission Panel Magik.
La violence observée à Kenscoff fait partie d’un climat de plus en plus tendu, où des gangs criminels, dont la coalition « Viv Ansanm », multiplient leurs attaques sur plusieurs communes du pays. Ce groupe criminel, très actif dans la région, est à l’origine de plusieurs actes de violence qui déstabilisent la population locale et mettent en péril la paix sociale.
Face à cette situation alarmante, Massillon Jean, responsable local de Kenscoff, a lancé un appel urgent à l’unité. “Se tèt ansanm ki pou fèt pou pèmèt Viv ansanm sispann twomatize epi touye popilasyon an”, a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de l’unité entre la population, les autorités locales et l’État central pour contrer les gangs armés.
Il a exhorté à la collaboration pour éliminer cette menace grandissante et rétablir la sécurité dans la commune. La violence des gangs est devenue un fléau pour la population haïtienne, avec des civils souvent pris en otage dans des affrontements sanglants.
Les appels à une intervention plus ferme des autorités nationales se multiplient, alors que la situation sur le terrain devient de plus en plus critique.