La lutte contre l’insécurité en Haïti prend un tournant inédit. Selon un post viral sur X (anciennement Twitter) publié par Patrick Stephenson, des drones kamikazes ont récemment ciblé des bastions de gangs armés. Cette opération aurait provoqué une onde de choc au sein des élites politiques haïtiennes, avec en toile de fond une vague soudaine de manifestations contre le gouvernement.
Qui en profite ? C’est la question soulevée par Stephenson, qui accuse d’anciens dirigeants sanctionnés pour corruption et collusion avec les gangs d’attiser le chaos pour préserver leurs intérêts.
Des figures politiques sous pression
Le post de Patrick Stephenson met en lumière une infographie rappelant les sanctions imposées en 2022 par les États-Unis et le Canada contre plusieurs figures influentes de la politique haïtienne. Parmi elles :
- Michel Martelly, ex-président
- Laurent Lamothe, ancien Premier ministre
- Jean-Henry Céant, ancien Premier ministre
- Joseph Lambert, ancien président du Sénat
- Youri Latortue, ex-président du Sénat
- Gary Bodeau, ex-président de la Chambre des députés
- Hervé Fourcand, ancien sénateur
- Rony Célestin, ancien sénateur
Ces personnalités sont accusées d’avoir facilité le trafic de drogue, le blanchiment d’argent et le financement des gangs qui terrorisent le pays.
Une riposte orchestrée contre le gouvernement ?
L’attaque par drones marque une rupture dans la lutte contre les gangs, souvent accusés d’être les bras armés d’intérêts politiques. Mais alors que les gangs sont frappés, des protestations éclatent, semblant profiter aux mêmes figures déjà sanctionnées.
Si ces frappes marquent un tournant, elles annoncent aussi un bras de fer entre l’État et un réseau politico-criminel solidement enraciné. Reste à voir si le gouvernement pourra maintenir cette pression sans sombrer sous les contestations qui se multiplient.
La Rédaction
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