Cet avis, poursuit l’ancien ministre de la Culture, signale également que l’édifice possède les trois valeurs définissant un monument historique : une haute signification culturelle, une importante valeur documentaire et historique et une valeur architecturale exceptionnelle. « Pour toutes ces raisons, le palais national mériterait, selon cet avis, largement de rester en place dans la mémoire collective du peuple haïtien. Fort de ces arguments, le groupe a recommandé que le Palais national, une fois restauré, soit maintenu comme siège du Gouvernement de la République », a indiqué Daniel Elie.
Actuellement, le CNE, a précisé le directeur de l’ISPAN, est en train d’effectuer la mise en place de ses engins lourds en vue de procéder à la démolition pure et simple de l’annexe 1, l’ancien mess des officiers de l’Armée d’Haïti construite dans les années 70, et de l’annexe 2, tous deux irrémédiablement endommagés par le séisme du 12 janvier 2010 et ne présentant aucune valeur historique ou symbolique. Le CNE, souligne-t-il, procédera également au cours de cette phase à la démolition des dômes latéraux du Palais également irrécupérables. Durée de ces travaux ? L’ISPAN n’est pas encore en mesure de préciser la durée de ces travaux de restauration du Palais qui coûteront quelque 20 millions de gourdes. Des travaux qui ont effectivement débuté le 20 juin dernier. « Les points clés à cette question (durée des travaux) restent les expertises structurelles qui nous manquent encore et, selon leurs résultats, les solutions que nous pouvons apporter. Mais dans le cas spécifique du palais national, il s’agit également et surtout de préserver une image et un lieu. Une image et un lieu symboliques, utiles certes, avec toute la charge historique, culturelle et symbolique qu’il charrie », a répondu Daniel Elie qui convie toute la population à ce grand défi que constitue la restauration du Palais, chef d’oeuvre de l’Architecture haïtienne et monument historique, emblème de la souveraineté de la nation. Par ailleurs, la reconstruction – restauration pour l’ISPAN – du palais national n’était une priorité ni pour Mirlande Manigat, perdante du second tour de la présidentielle, ni pour le président élu, Michel Martelly. « Présidente de la République, je ferai en sorte qu’on reconstruise le Palais, même si, dans une certaine mesure, ce n’est pas la priorité. Si j’ai à choisir entre donner des maisons aux gens qui vivent sous les tentes et reconstruire le palais, je choisirai de donner des maisons aux gens », avait déclaré l’ex-première dame lors du première anniversaire de commémoration du séisme, le 12 janvier dernier. « Oui, il faut reconstruire. Mais la priorité est la construction de logis pour les sinistrés qui vivent sous les tentes », avait indiqué, pour sa part, le président élu qui entrera en fonction le 14 mai prochain. Il siègera dans des abris temporaires installés dans la cour de palais national. |
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Valéry DAUDIER vdaudier@lenouvelliste.com |
1 thought on “Le palais national en voie de restauration”
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Ces travaux sont de très grandes importances dans la nouvelle société que nous voulons tous construire.
D’une part le Palais National, de même que le Palais Législatif et la Cathédrale parmi tant d’autres, est un des emblêmes représentatifs de la Nation. A ce titre, sa restauration, en vue de ce qu’il représente, est d’une importance capitale.
Il est pourtant de mise, politiquement parlant, que sa reconstruction ne soit pas une priorité pour la Présidence car il y a tellement d’autres catastrophes humaines, matérielles,économiques, sociales et morales, pour ne citer que celles-là qui méritent d’être addressées dans les plus brefs délais par la Présidence surtout que celles-ci ont été,en apparence et en termes de résultats concrets négligées depuis la dâte fatidique du 12 Janvier 2010.
Néanmoins, le fait que l’ISPAN, dans sa sage vision, aie pu, indépendemment des circonstances, s’atteler à la mission qui lui est dévolue signale que le changement que nous espérons est en phase d’un accouchement qui se voudrait heureux.
Il est fort douteux que l’administration de l’état soit ou sera en mesure de lui fournir les moyens de concrétiser ce projet crucial sans encourir les risques de se voir clouée sur la croix pour une multitude de raisons qui seront toutes justifiées ou peuvent l’être selon l’optique de chacun. Il faudra donc que l’ISPAN soit en mesure de trouver les fonds nécessaires à la réalisation intégrale de ce projet tout en maintenant un niveau de transparence jusqu’ici, peut-être, inédit; question d’inspirer une plus grande confiance de la part des contribuables.Si nous voulons garder la main mise sur la main mise sur la paternité de cette entreprise avant que l’UNESCO ou autre en réclame un petit doigt, un oeil, une oreille, un bras, un pied, une main ou un orteil il nous serait fort avantageux de nous élever collectivement à la hauteur de la tâche. A bons entendeurs salut. Ceci sera fait avec ou sans nous. Il vaudrait mieux que ce le soit par nous.
Nous avons besoin de réformes sur tous les plans humains et sociaux mais nous avons aussi besoin simultanément de nos livres de pierres sous toutes leurs formes. Que donc tous les acteurs concernés jouent leur part sur cette partition et que nulle partie n’interfère dans l’intérêt de ses besoins avec l’autre. The show must go on.
Aussi longtemps que ses racines demeureront nombreuses et vivaces et accomplissent leurs roles respectifs comme de droit, soit volontairement ou par obligation au devoir, le tronc de l’arbre abattu ne connaitra jamais la mort car, lors même qu’il fusse dèrechef calciné par la chaleur des évènements, il saura renaitre de ses cendres.