Interview de Jean-Claude Duvalier par Deborah Ball pour le Wall Street Journal

Wall Street Journal Questions were supplied to President Jean-Claude Duvalier in English. He replied in French.  Following the English/French version is one in which we have provided an English/English versions so the entire world can absorb the interview.

These are followed by a comment by HAITIAN-TRUTH.ORG

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The interview:

1 .The Swiss and Haitian governments claim that you stole the money in question from the Haitian state. What is your response to this? Where did this money come from?

JC: Tout d’abord, il faut  clarifier, de quels fonds s’agit-il ? Dépendant des sources il s’agit tantôt de 7 millions, tantôt de 5 millions, tantôt de 4 millions….. .

Sur le montant exact je ne dispose d’aucun renseignement précis  si  ce n’est que cette somme quelle qu’elle  soit,  n’est que l’épargne que ma famille a constituée depuis plus de  60 ans a laquelle s’ajoutent les intérêts bancaires depuis plus d’un demi-siècle.  Ces intérêts représentent à peu prés 80% du montant en question .

Le gouvernement suisse a bloqué ces fonds au motif qu’une procédure judiciaire aurait été initiée en Haïti. Non seulement aucune condamnation n’a jamais été prononcée contre moi en Haïti, mais mieux encore  aucune procédure judiciaire n’a jamais  été engagée contre les Duvalier,  jusqu’à cette date,  en Haïti.

Les deux décisions prises en 24 ans  qui me concernent ont été rendues par les tribunaux français et suisses. Et ces deux décisions ont été rendues en ma faveur.

2. Do you have any response to accusations that you engaged in criminal behaviour during your governance of Haiti?

JCD:    Criminal behaviour !

Laissez-moi  saisir cette opportunité pour vous présenter  en deux mots  ce qu’a été mon gouvernement que j’ai voulu être avant tout un gouvernement d’ouverture

Des  mon accession à la présidence succédant à feu mon Père, à l’âge de 18 ans, en vu de maintenir l’équilibre politique dont Haïti avait besoin  pour son développement économique,  j’ai fait appel  à tous les exilés pour qu’ils viennent apporter leurs contributions au développement de ce pays. Un certain nombre a répondu positivement. Parmi eux il y en a qui sont même devenus ministres ou ambassadeurs…

Pour y parvenir, mon premier geste a été de neutraliser toutes les forces négatives  qui pouvaient constituer un obstacle  à l’émergence de structures démocratiques réelles en Haïti. Ce n’était pas chose facile, croyez-moi,  mais je me suis attelé à la tache.

Regardez ce qui se passe en Haiti depuis mon départ :

Combien de leaders politiques, combien de syndicalistes, combien d’étudiants,  combien de journalistes ont été assassinés, exécutés  sans l’ouverture de la moindre enquête.  Le plus petit de ces cas eut soulevé la conscience et l’indignation de la communauté internationale durant ma présidence !

Combien de dirigeants, de sénateurs, de chefs de police, … ont été poursuivis aux  États-Unis même, pour leur implication dans des trafics illicites et criminels durant ces 20 dernières années ?

Ni moi-même, ni aucun membre de mon gouvernement ou de mon administration n’avons  jamais fait l’objet de poursuites pour conduites criminelles, ni n’avons  été mis en accusation pour trafics illicites de tout genre,  pendant ou après  ma présidence.

Parlant de « criminal behaviour » vous vous trompez d’époque et de personne !

Quand j’entends les milliards qui ont été dépensés en Haïti versus les réalisations au cours de ces 20 dernières années, il faudrait que l’on demande  comptes.

Demandez donc au peuple haïtien librement  s’il vivait mieux avant ou s’il vit mieux aujourd’hui…et faites-moi part du verdict.

3. Why have you decided to fight the seizure and return of a relatively small amount of money so aggressively?

JCD:   C’est pour moi avant tout une question de principe que de défendre  l’honneur de feu ma mère  et, j’irai même devant la cour européenne des droits de l’homme pour défendre son honneur.

Faut-il clarifier que le compte bancaire en question est celui de la Fondation de feu ma mère.

4. What is your reaction to the Swiss government’s most recent freeze of the money (in January 2010)?

JCD:  Choqué. C’est le comble ! Pendant longtemps les pays du vieux continent représentaient pour tout le monde le symbole même de la démocratie par excellence ou se pratique la séparation des pouvoirs et la suprématie de la loi.

Figurez-vous que la plus haute instance judiciaire suisse,- la cour suprême fédérale,-  ordonne le déblocage et la restitution  de ces fonds et  le gouvernement suisse, sans obtenir la permission d’un tribunal, ordonne de maintenir le blocage et propose au parlement suisse de voter une loi rétroactive qui lui permettrait de disposer de ces fonds comme il l’entend !

Même dans ce que vous appelez vous autres les républiques bananières on n’aurait pas osé.

Cette affaire sans précédent, remet en question la crédibilité de tout le système financier  suisse.

Dés lors, qu’un état ne respecte plus les décisions de ses propres tribunaux il n’y a plus d’état.

Même en Haïti, on ne verrait pas cela !

5. What is your reaction to the new law (the so-called “Lex Duvalier”) the Swiss have proposed in order to return the money to Haiti?

JCD:  Paradoxalement, il y a une affaire Duvalier en Suisse alors qu’il n’existe pas d’affaire Duvalier en Haïti.

Et cette loi rétroactive proposée par le gouvernement suisse vise à subtiliser les fonds d’un client de l’UBS pour  être  envoyés  au gouvernement le plus corrompu de toute l’Histoire haïtienne.

Pendant que je vous parle et que  l’on dénie à ma mère plus de 60 ans d’épargne familiale, un  proche collaborateur de ce gouvernement haïtien  ayant moins de 3 000 euros de salaires mensuel, a pu accumuler, en moins de cinq ans, plus de 25 millions d’euros de dépôts  bancaires en Suisse !

6. Can you confirm that you currently live in France?

JCD:  Je suis  toujours basé en France depuis mon départ d’Haïti en 1986.

7. What would you do with the money if it were returned to you?

JCD:  Après  le séisme du 12 janvier 2010, date aussi de l’arrêt de la cour suprême  fédérale suisse, j’ai choisi de faire don des fonds de la fondation de feu ma mère, Simone Ovide Duvalier à la croix rouge américaine (compte tenu de la proximité des deux pays) en vue   d’apporter une assistance d’urgence aux victimes des communes de Léogane, Carrefour, Port-au-Prince,…

Le gouvernement suisse soutient  qu’il bloque ces fonds à la demande du  gouvernement corrompu  d’Haïti et les donnera en cadeau à une organisation suisse de préférence  pour pouvoir subvenir aux besoins de la population haïtienne.

Si l’intention du gouvernement suisse était réelle  à l’ endroit du malheureux peuple haïtien, c’eut été la bonne occasion de négocier avec les bénéficiaires de la fondation.

J’ai de bonnes raisons, – en ayant en mémoire le précédent juif – de douter des bonnes intentions du gouvernement suisse a l’égard du peuple haïtien.

8. Can you confirm that the money is being held in an account with UBS?

JCD:  Bien sur, les épargnes de ma famille existent  sur un compte de l’UBS depuis plus d’un demi-siècle !

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Interview de Jean-Claude Duvalier par Deborah Ball pour le Wall Street Journal

1 .The Swiss and Haitian governments claim that you stole the money in question from the Haitian state. What is your response to this? Where did this money come from?

JCD:  First of all you would have to be more specific about which fund you are referring to?  Depending on the source, 7 million, 5 million and 4 million have been mentioned

I do not know the exact amount of money involved, just that it has been my family savings from 60 years ago to which interests have been added for over half a century.  The interests roughly make up 80% of the said amount.

The Swiss government is freezing the funds supposedly because a legal action has been filed against me in Haiti.  Not only have I never been condemned of anything in Haiti, but better yet, there have never been any legal procedure filed against the Duvalier family to date in Haiti.

In 24 years the two verdicts have been rendered by both French and Swiss courts, and they were both in my favor.

2. Do you have any response to accusations that you engaged in criminal behaviour during your governance of Haiti?

JCD: Criminal behaviour !

I would like to take this opportunity to share with you in few words what my government was about and the fact I’ve always wanted an open government.

As soon as I succeeded my father, at the age of 18, in order to maintain a political equilibrium which Haiti desperately needed for its economical development, I had called upon all exiles to return and bring in their contributions to the development of the country. Some reacted positively, and among them even became ministers or ambassadors…

To achieve that goal, my first act was to neutralize all negative forces which could turn into an obstacle to growth of real democratic structures in Haiti.  It was not an easy task, believe me, but I devoted myself to it.

Look at what has been going on in Haiti since I departed.

How many political leaders, trade unionists, students, journalists, etc, were assassinated, murdered, without the least bit of an investigation?  During my presidency much smaller things than that had warranted the conscientiousness and indignation of the international community.

How many leaders, senators, police chiefs … have been investigated in and by the United States for their involvement in illegal traffics and criminal activities during the last 20 years?

Neither I nor any members of my government or administration have been the object of any investigation for criminal activities, nor accused of drug trafficking in any way during or after my presidency.

Speaking of “criminal behavior” you are mistaking the era and the person/people

When I hear about the millions that have been spent in Haiti versus results for the past 20 years, we would have to ask for justifications.

Why don’t you ask the Haitian people if they had a better life during my presidency or if they have a better life now….. and please let me know what you find out.

3. Why have you decided to fight the seizure and return of a relatively small amount of money so aggressively?

JCD:  It is for me first and foremost a matter of principal to defend my mother’s honor, and I will go as far as the European court for Human rights to defend that honor.

I must clarify for you that the account in question is that of my deceased mother’s foundation.

4. What is your reaction to the Swiss government’s most recent freeze of the money (in January 2010)?

JCD: Shocked.  It’s unbelievable.  For a long time the countries of the old continent were for everyone the symbol of democracy where there supposedly was a separation between those in power and the supremacy of the law.

Can you believe that the highest judiciary branch in Switzerland – The Federal Supreme Court – ordered the release of the funds and the Swiss government, without the authorization nor the backing of any court, orders the freeze to remain while asking the Swiss parliament to vote a retroactive law which will allow it to dispose of the funds as it sees fit!

Even in what you call banana republics they would not have dared to go so far.

This unprecedented case truly questions the credibility of the entire financial system of the Swiss.

As soon as a state no longer respects the decisions of its own courts they are no longer a country.

You would not see something like that even in Haiti.

5. What is your reaction to the new law (the so-called “Lex Duvalier”) the Swiss have proposed in order to return the money to Haiti?

JCD:  Paradoxically there is a Duvalier case in Switzerland while there isn’t one in Haiti.

And the objective of this retroactive law proposed by the Swiss government is to subtilize a client’s funds in order to send it to the most corrupted government in the history of Haiti.

While I am speaking with you, and they are denying my mother’s 60 years of family savings, a very close collaborator of that Haitian governments whose monthly salary is less than 3,000 Euros was able to have, in less than five years, more than 25 million Euros in a Swiss bank account.

6. Can you confirm that you currently live in France?

JCD:  I have always been in France since I left Haiti in 1986.

7. What would you do with the money if it were returned to you?

JCD:  After the January 12, 2010 earthquake, date of the Swiss’ Federal Supreme Court decision, I chose to donate the funds of my late mother (Simone Ovide Duvalier)’s foundation to the American Red Cross (because of the proximity of the two countries) in order for them to bring much needed emergency assistance to the victims of the communities of Leogane, Carrefour, Port-Au-Prince, ….

The Swiss government maintains it is freezing the funds by request of the corrupted Haitian government, and will donate them to a Swiss organization instead which will be able to answer to the need of the Haitian population.

If the Swiss government’s “intention” were real toward the Haitian people, this would have been a good time to negotiate with the beneficiaries of the foundation.

I have good reasons – remembering a precedent with the Jews of Germany – to doubt the good intentions of the Swiss government toward the Haitian people.

8. Can you confirm that the money is being held in an account with UBS?

JCD:   Of course my family’s savings exists in a USB account for more than half a century.

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COMMENT:HAITIAN-TRUTH.ORG

I am presently writing an analytical comment to support this interview

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