Amaral Duclona, bras armé d’Aristide, condamné à 25 ans de prison]Vendredi, au terme d’un procès d’une semaine, le jury de la cour d’assises de Paris, a prononcé un verdict de 25 ans de prison dont 2/3 ferme contre le Chef de gang haïtien des « chimères » Amaral Duclona,alias « Berthone Jolicoeur » accusé de l’enlèvement, de la séquestration et de la mort le 7 janvier 2004, de Claude Bernard Lauture, un chef d’entreprise franco-haïtien, opposant au régime de Jean-Bertrand Artistide,
Après près de 2 heures de réquisitoire, l’avocat général, Philippe Courroye a requis 25 ans de prison ferme sans peine de sureté, rappelant que le jury « […] devra sanctionner la dangerosité de cet homme, chef de gang sanguinaire. Et, par-delà les frontières et les océans, adresser un message fort à tous ceux qui méprisent la vie, leur dire que tôt ou tard, arrive l’heure de la justice et qu’ils devront répondre de leurs actes. » Le message a bien été reçu, puisque après délibération le jury a été encore plus sévère que la demande de l’avocat général en imposant une peine de sureté des 2/3 (sans possibilité libération conditionnelle).La veuve de Bernard Lauture, Marie-Louise Michelle, à l’origine de la plainte qui a conduit à la tenu de ce procès s’est dite satisfaire du verdict mais regretté l’absence de mise en cause de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide.
Rappelons que dans son témoignage devant la cour elle avait déclaré « J’ai l’intime conviction que ‘enlèvement de mon mari a été télécommandé par Jean-Bertrand Aristide et exécuté par Amaral Duclona. »
http://www.haitilibre.com/article-11195-haiti-justice-deuxieme-jour-du-proces-d-amaral-duclona.html
La défense de Duclona avait plaidé l’acquittement, mettant en évidence les manquements et faiblesses de l’enquête de la police haïtienne sur laquelle s’est basé l’instruction française et l’absence de témoins haïtiens, qui n’ont pas répondu à la convocation de la cour d’assises.
Une défense balayée par l’avocat général qui a démontré que le dossier avait apporté « des preuves accablantes et irréfutables » prouvant l’implication d’Amaral Duclona dans l’enlèvement, la séquestration et la mort de l’homme d’affaire Bernard Lauture. Pour l’avocat général, ce crime a un mobile politique estimant que « l’ombre du pouvoir de l’ancien président Aristide plane sur cet enlèvement, le gang de Duclona étant son bras armé. »