VICTOIRES DE QUEEN SOPHIA

Nous n’entendons dans ce texte faire un plaidoyer en faveur du Premier ministre Laurent Salvador Lamothe.

Nous l’avons déjà démontré dans plusieurs textes : le départ de l’actuel premier ministre fera du Président de la République la prochaine cible à abattre. Michel Joseph Martelly est le Chef de l’Etat. Il dispose d’un mandat populaire. C’est à lui de décider s’il veut rentrer chez lui avant mai 2015. Laurent Lamothe a toujours été un entrepreneur, il n’aura qu’à  retourner à occupations habituelles. Il n’existe pas de Premier Ministre à vie.

Mais, un simple coup d’œil sur les propositions de la Commission Présidentielle qui devait pencher sur la crise dite “Préélectorale” démontre le niveau d’hypocrisie qui traverse la société haïtienne.

On ne peut pas dire que ces Commissaires sont des incompétents encore moins qu’ils ne comprennent pas la réalité haïtienne. Les personnalités qui ont siégé au sein de cette commission devaient être cohérentes, logiques et sincères.

Alors, comment expliquer aux observateurs de la politique haïtienne que ce Parlement qui n’arrive pas organiser une séance pour voter une chose aussi simple que la loi électorale, acceptera de se réunir pour ratifier la politique générale d’un quelconque gouvernement ?

Or, l’histoire récente prouve que la ratification d’un Premier Ministre est l’événement le plus compliqué au parlement haïtien, vu que tous les secteurs, les forces visibles ou invisibles, cherchent à contrôler le futur gouvernement.

Tandis que ladite commission organise sa cérémonie de remise officielle du rapport au Palais National, deux Sénateurs, Moise Jean-Charles et Wesner Polycarpe, viennent de radicaliser un peu plus leur position en annonçant dans la presse une plate-forme politique dénommée « PLATE-FORME PITIT DESSALINES ».

De son côté, le Sénateur du Nord-est Jean-Baptiste Bien-Aimé a déclaré sur Radio Vision2000 que le départ du Premier Ministre Laurent Lamothe n’apportera rien comme solution; il faudra ajouter la démission du Président de la République aux recommandations.

Vraiment, ces gens de la société civile, représentés dans cette Commission Présidentielle veulent enfoncer le pays dans le chaos total. Car, imaginez un pays avec un Chef de gouvernement liquidant les affaires courantes — c’est-à-dire incapable de prendre des initiatives, une Cour de Cassation sans Président – donc un Pouvoir judiciaire sans Président, dans une situation d’incapacité d’avoir une séance pour ratifier un nouveau Premier Ministre ou un nouveau Président de la Cour de Cassation… ce sera un désastre politique.

Les supporteurs du pouvoir en place pourraient se frotter les mains d’avoir obtenu dans ce rapport les pleins pouvoir. Car, si l’on renvoie le parlement, le gouvernement mandaté par le parlement, le CEP et surtout le Président de la Cour de Cassation, il ne restera que le Président de la République, obligé de régner en Maître et Seigneur sur la nation, suivant l’article 136 de la Constitution. Un régime Présidentiel « de facto ».

Là, est le piège tendu par ces Commissaires au Chef de l’Etat: Une situation « de facto » dans laquelle tout serait permis surtout le renversement du Président de la République en violation de la Charte démocratique inter-américaine. Encore, faut-il se demander si ce rapport de la Commission Présidentielle ne viole pas cette Charte démocratique inter-américaine?

Ce n’est vraiment pas sérieux !

L’histoire retiendra que cette Commission était une Conspiration.

Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti

9 décembre 2014

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COMMENT : HAITIAN-TRUTH.ORG

In one move Martelly has doomed whatever legacy he hoped for – to the garbage can.

The creation of this abortive commission, with criminals like Gerard Gourgue and Evans Paul among its membership was truly unbelievable.

With Prime Minister Lamothe, his government had meaning. He had the popularity and Lamothe had the ability to get things done.

Now, Martelly seems to have bowed to the Mafia elements, within his family, and surrounding groupies.

With Lamothe gone the Opposition, and International Community will focus upon the crimes of Sophia, her father, son and brother. Martelly, and his team, face a bleak future.

The Opposition will now move to attack Martelly, personally, and force him from office.

But they will have their money to comfort them.

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2 thoughts on “VICTOIRES DE QUEEN SOPHIA

  1. I think everyone is missing a very important point in this game. Sophia Martelly is really the key. She is in control and is the key, Agreed! But her motivations are more direct and simple. She i protecting her money. She has stolen so much and wants to leave Haiti forever. Sophia owns a lot of property – houses, buildings, businesses and will flee the nation collecting her money from a foreign land.

    She will probably divorce Michel since he has created a lot of problems for her. Some say he beat her up after the recent disaster created by Kiko.

    And she has kept him supplied, and easily influenced, through the application of powder – they say.

    Martelly would have been a good president without his in-laws and friends.

    This inner circle has doomed us and, along with us – Martelly.

  2. Propositions indécentes de la Commission Présidentielle…Une
    Conspiration.- (Texte de Cyrus Sibert)

    Nous n’entendons pas dans ce texte faire un plaidoyer en faveur du Premier
    ministre Laurent Salvador Lamothe. Nous l’avons déjà démontré dans
    plusieurs textes : le départ de l’actuel premier ministre fera du Président
    de la République la prochaine cible à abattre. Michel Joseph Martelly est
    le Chef de l’Etat. Il dispose d’un mandat populaire. C’est à lui de décider
    s’il veut rentrer chez lui avant mai 2015. Laurent Lamothe a toujours été
    un entrepreneur, il n’aura qu’à retourner à ses occupations habituelles.
    Il n’existe pas de Premier Ministre à vie.

    Mais, un simple coup d’œil sur les propositions de la Commission
    Présidentielle qui devait pencher sur la crise dite “Préélectorale”
    démontre le niveau d’hypocrisie qui traverse la société haïtienne.

    On ne peut pas dire que ces Commissaires sont des incompétents encore moins
    qu’ils ne comprennent pas la réalité haïtienne. Les personnalités qui ont
    siégé au sein de cette commission devaient être cohérentes, logiques et
    sincères.

    Alors, comment expliquer aux observateurs de la politique haïtienne que ce
    Parlement qui n’arrive pas organiser une séance pour voter une chose aussi
    simple que la loi électorale, acceptera de se réunir pour ratifier la
    politique générale d’un quelconque gouvernement ?

    Or, l’histoire récente prouve que la ratification d’un Premier Ministre est
    l’événement le plus compliqué au parlement haïtien, vu que tous les
    secteurs, les forces visibles ou invisibles, cherchent à contrôler le futur
    gouvernement.

    Tandis que ladite commission organisait sa cérémonie de remise officielle
    du rapport au Palais National, deux Sénateurs, Moise Jean-Charles et Wesner
    Polycarpe, viennent de radicaliser un peu plus leur position en annonçant
    dans la presse une plate-forme politique dénommée « PLATE-FORME PITIT
    DESSALINES ».

    De son côté, le Sénateur du Nord-est Jean-Baptiste Bien-Aimé a déclaré sur
    Radio Vision2000 que le départ du Premier Ministre Laurent Lamothe
    n’apportera rien comme solution; il faudra ajouter la démission du
    Président de la République aux recommandations.

    Vraiment, ces gens de la société civile, représentés dans cette Commission
    Présidentielle veulent enfoncer le pays dans le chaos total. Car, imaginez
    un pays avec un Chef de gouvernement liquidant les affaires courantes —
    c’est-à-dire incapable de prendre des initiatives, une Cour de Cassation
    sans Président – donc un Pouvoir judiciaire sans Président, dans une
    situation d’incapacité d’avoir une séance pour ratifier un nouveau Premier
    Ministre ou un nouveau Président de la Cour de Cassation… ce sera un
    désastre politique.

    Les supporteurs du pouvoir en place pourraient se frotter les mains d’avoir
    obtenu dans ce rapport les pleins pouvoir. Car, si l’on renvoie le
    parlement, le gouvernement mandaté par le parlement, le CEP et surtout le
    Président de la Cour de Cassation, il ne restera que le Président de la
    République, obligé de régner en Maître et Seigneur sur la nation, suivant
    l’article 136 de la Constitution. Un régime Présidentiel « de facto ».

    Là, est le piège tendu par ces Commissaires au Chef de l’Etat: Une
    situation « de facto » dans laquelle tout serait permis surtout le
    renversement du Président de la République en violation de la Charte
    démocratique inter-américaine. Encore, faut-il se demander, si ce rapport
    de la Commission Présidentielle ne viole pas cette Charte démocratique
    inter-américaine?

    Ce n’est vraiment pas sérieux !

    L’histoire retiendra que cette Commission était une Conspiration.

    Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti
    9 décembre 2014

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