RADIO CANADA : LE PRESIDENT HAITIEN SE DEFEND – Le président d’un pays en crise, Jovenel Moïse, répond à nos questions- Added COMMENTARY By Haitian-Truth

Le président d’un pays en crise, Jovenel Moïse, répond à nos questions.

Jovenel Moïse. 

Luc Chartrand

Jan 9, 2020 Publié à 4 h 08

Jovenel Moïse n’a guère connu de répit depuis qu’il a accédé à la présidence de la République d’Haïti en février 2017. Élu lors d’un scrutin largement boudé par la population, avec moins de 21 % de participation populaire, il a, dès le début de son mandat, fait face à la mobilisation de la rue. Hausse du prix des carburants, inflation et scandales de corruption ont nourri la colère populaire et ont engendré d’incessants appels à sa démission.

Le président Moïse a accepté de répondre par écrit à des questions que nous lui avons fait parvenir par courriel, peu avant les fêtes de fin d’année.

Vous avez refusé de démissionner malgré des appels d’une partie importante de la population et de groupes de la société civile. Qu’est-ce qui vous pousse à vouloir poursuivre votre mandat?

Il faudrait se méfier de gens de la République de Port-au-Prince qui prétendent parler au nom du peuple haïtien, n’ayant ni mission ni mandat. J’ai lu plusieurs sondages commandités par des groupes de l’opposition. Ces sondages, respectant les critères scientifiques en la matière, révèlent tous que plus de 65 % des Haïtiens exigent le respect de la Constitution et du mandat présidentiel. Plus de 90 % des Haïtiens ne font pas confiance à ceux qui demandent au président de la République de démissionner. 93 % rejettent la stratégie de violence développée par une frange de l’opposition appuyée par des oligarques ayant pris en otage depuis des décennies le destin de tout un peuple.

Un de ces sondages a été publié le 26 décembre (Nouvelle fenêtre) par Ayiti Nou Vle a (L’Haïti que nous voulons), une organisation de la société civile qui lutte contre la corruption et la réforme de la justice. Le taux d’approbation du président (45 %) a surpris ceux-là mêmes qui l’ont commandé. Le sondage a été critiqué, notamment pour un échantillonnage jugé faible et peu représentatif des régions. Par ailleurs, nombre d’observateurs estiment qu’un ras-le-bol de la population face aux manifestations qui ont paralysé le pays pendant trois mois est désormais palpable en Haïti.

Je poursuivrai jusqu’à la dernière minute les réformes et les projets entamés. En laissant le pouvoir, le secteur de l’énergie ne sera plus l’affaire privée de trois familles, mais de tous les Haïtiens. En laissant le pouvoir, les secteurs de l’eau et des infrastructures routières, la base du développement, seront considérablement améliorés. La justice doit être renforcée et accessible à tous. C’est cela le sens de mon engagement.

Quelle appréciation faites-vous des mouvements de jeunes Haïtiens qui se qualifient de “petrochallengers”?

Que des jeunes s’intéressent à la chose publique est une bonne chose. Qu’ils se laissent manipuler aux fins du maintien du statu quo est vraiment dommageable.

Je suis pour la transparence et la reddition des comptes. Je m’y suis engagé depuis mon accession à la présidence.

Pour se protéger, les corrompus ont une tactique hors pair : accuser de corruption celui qui combat la corruption! J’ai compris la stratégie. Elle ne marchera pas avec moi. Qu’ils en trouvent une autre!

La Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif allègue dans son 2e rapport que des entreprises dans lesquelles vous aviez un intérêt prépondérant ont participé à un “stratagème” visant à détourner des fonds. Vous avez nié ces allégations, notamment dans le journal Miami Herald. Entendez-vous produire – et si oui, de quelle façon – tous les documents permettant d’étayer votre réponse?

L’entreprise en question a déjà produit toute la documentation nécessaire. Chose curieuse, la Cour des comptes ne s’y est pas intéressée. Trop occupée, elle n’a pas non plus pris le temps d’interroger les dirigeants de l’entreprise. Avant d’accéder au pouvoir, je n’ai jamais travaillé dans l’administration publique. Homme d’affaires, j’ai exécuté des contrats régulièrement attribués suivant les lois haïtiennes.

Une grande partie du peuple haïtien réclame un procès PetroCaribe. Un tel procès doit-il avoir lieu et, si oui, comment sera-t-il mis en oeuvre?

Ce procès aura lieu. Le dossier est instruit par la justice. Laissons la justice faire son travail.

L’opposition affirme que, sans le soutien de la communauté internationale, vous auriez déjà quitté la présidence d’Haïti. Que répondez-vous?

À force de mépriser le peuple haïtien, mes compatriotes de l’opposition oublient les règles minimales de démocratie. Nos errements politiques de ces 30 dernières années ont rendu nécessaire le soutien de la communauté internationale. C’est un soutien au peuple haïtien et non à un individu ou à un président.

Y a-t-il aujourd’hui, en Haïti, un risque de guerre civile? Comment l’éviter?

Ne soyons pas alarmistes.

Jusqu’ici, vos appels pour un dialogue nationale.

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COMMENT : HAITTIAN-TRUTH.ORG

Why do people keep referring to a 21% voter turnout  as if it was something out of the ordinary. Haitians, in general, have lost faith in the Democratic Concept, forced upon them by the “foreigner.” 

It has brought them nothing.

In fact, what little they had has been lost to the subsequent turbulence and violence. Over 1000% inflation has eaten what little they possessed.

The election of 2000, in which Aristide claimed a 99% electoral win probably saw fewer than 20,000 vote nationwide. This was after he threatened the Manus, the Provisional Electoral Council chief with death if he did not validate the earlier Parliamentary vote, which was criminally altered to give Lavalas a win… when, in fact they lost by a 3 to 2 count.

In 1995, Aristide’s replacement, Rene Preval, saw many polling stations, with 450 on the books, showing 0 to 15 people voting!!

DEMOCRACY HAS NO CALORIES!

Jovenel Moise is doing his best to restore some faith, in the Democratic Process, but the same Opposition does its best to maintain turbulence, and destroy what little remains. 

The Opposition represents no one and numbers less than 100 who distribute money to put people on the streets, in demonstrations.  Much of the turbulence is funded by major businessmen who wish to preserve their situation within the economy, controlled by a miniscule number of people who pay no taxes, have monopolies and American Visas.

Many of these guys have stolen millions from PETROCARIBE.

There is no Social Conscience in Haiti.

Raising fuel prices are an economic necessity, unless someone is willing to subsidize the costs. Without Venezuela’s PETROCARIBE we have to pay market price for our petroleum and this is rising.

President Moise had nothing to do with PETROCARIBE but he must now deal with the fall-out.

Two of his companies – before he was President – had contract to build roads. $1,650,000 was the total and they only drew down 30% of the amount involved.

Some Senators stole – personally – over $10,000,000 but they were the ones who wrote the PETROCARIBE Report which excluded their crimes.

Young people as PETROCHALLENGERS are simply responding to a few American Dollars, some food, and a license to steal and pillage. There is no social motivation here.

Jovenel Moise needs a lot of help if he is to succeed.

I HOPE THE PEOPLE WHO BROUGHT DEMOCRACY TO HAITI ARE LISTENING.

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1 thought on “RADIO CANADA : LE PRESIDENT HAITIEN SE DEFEND – Le président d’un pays en crise, Jovenel Moïse, répond à nos questions- Added COMMENTARY By Haitian-Truth

  1. As Prof. Paul Collier calls it in his book War, Guns and Votes: It is Democrazy, not Democracy

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