Que faire, lorsque la Démocratie a des tàches révolutionnaires?

Mai 21, 2021

La tentation est de répondre par le choix des armes. A la maniére et à la suite de Dessalines, de Lénine, de Mao, de Castro, d’Alexis, de Brisson, en perdant de vue que ces combattants historiques  croisaient le fer avec les représentants et défenseurs de la Dictature, avec l’objectif ultime d’instituer un nouveau régime de droit politique, social et économique libérateur et égalitaire.

En Haiti, la révolution n’a pas triomphé. Le peuple, mobilisé contre la dictature bicentenaire, a fait en 1987, le choix de la Démocratie comme régime de gouvernance.Trois décennies plus tard, non résolus, renouvelés,les problémes d’ordre structurel, confrontent la Démocratie avec des défis de nature révolutionnaire.

Que faire?

D’abord,avoir conscience du phénoméne: de la singularité d’une Démocratie, dont la mission fondatrice de construction de l’État de Droit heurte les chemins de division, de destructuration du  legs colonial et esclavagiste. D’ou, une démocratie avec des tàches révolutionnaires, générant au fil de ses tours et détours, développement du sous-développement, insécurité politique périodique et destabilisation sociale systémique.

Que faire, la prise de conscience faite de la cause fondamentale de nos maux contemporains, de l’échec des réponses apportées à date, en liaison avec cette problématique singuliére d’une démocratie naissante en charge de résoudre des problémes d’ordre révolutionnaire?

A cette question, je n’y trouve qu’une réponse, mieux une défense :la passion d’Haiti et de son peuple, qui nous impose l’usage des armes miraculeuses de la solidarité, de la conversion et du dépassement. Par les voies incontournables du dialogue productif, inséparable de la réparation des torts bicentenaires faits au peuple.

Willem Roméus        

 

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