Mobilisation des étudiants contre l’insécurité

Quelques dizaines d’étudiants de plusieurs entités de l’université d’Etat d’Haïti ont organisé, le mardi 15 décembre 2015, une marche pacifique pour dénoncer les actes d’insécurité sévissant depuis quelques jours à travers le pays, notamment dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

«NON à l’insécurité ! Trop de cadavres. On n’en peut plus !», scandent  les marcheurs qui accusent l’Etat haïtien de criminel et de tous les qualificatifs déshonorants, et exigeant que justice soit rendue aux victimes.

Partant de la Faculté des sciences humaines, les marcheurs ont parcouru quelques rues de la capitale en faisant du porte-à-porte dans plusieurs autre facultés de l’aire métropolitaine pour renforcer leur mouvement pacifique qui devait s’arrêter devant le ministère de la Justice et de la Sécurité publique.

Armés d’une pancarte sur laquelle étaient exposées des photos de plusieurs victimes, dont des policiers récemment abattus par des bandits armés, les étudiants protestataires disent vouloir conscientiser tout un chacun sur une situation inacceptable qui concerne le pays dans son ensemble.

«Nous sommes entrain de dénoncer la violation du droit à la vie qui est un droit sacré. C’est anormal que de paisibles citoyens continuent de faire les frais de cette vague de violence qui sévit dans le pays. Nous disons à l’Etat de prendre ses responsabilités pour garantir la sécurité des citoyens», laisse entendre l’un des étudiants en sciences humaines, ajoutant que la marche n’a aucune couleur politique mais citoyenne.

Longeant l’avenue John Brown, les protestataires ont pris pour cible des véhicules du service de l’Etat sur lesquels ils gravaient à chaque fois les mots : «Criminel» et «Jistis».

En provenance de Bourdon, le cortège du Premier ministre, Evans Paul, s’est vu refuser le passage par les protestataires en colère, tirant à boulets rouges sur le gouvernement. Essuyant des jets de pierre, le cortège du PM KP a été donc forcé de rebrousser chemin vers Christ-Roi.

Une situation qui a failli dégénérer le mouvement qui, initialement se voulait pacifique. Au moins un pare-brise de véhicule SE stationné aux abords du Rectorat de l’Université d’Etat a été cassé par les étudiants en colère. La police a pris le contrôle de la situation.

Evens PIERRE-LOUIS HPN

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