MCJM balise l’arrivée de fonds chinois en Haïti

MCJM balise l’arrivée de fonds chinois en Haïti
Le Nouvelliste | Publi le :06 septembre 2013
Roberson Alphonse
Sur les cinq ans à venir, la Chine investira 500 milliards de dollars en Amérique latine et dans les Caraïbes. Marie Carmelle Jean Marie (MCJM), à une réunion de Think Thank en Chine, attire l’attention sur les potentiels d’Haïti et invite Haïti à poursuivre les réformes indispensables pour la rendre plus compétitive.
Marie-Carmelle Jean-Marie a la pêche. Ses quelques livres de trop trahissent sa discrète complicité avec le chef français de l’hôtel Royal Oasis. Ouverte, elle offre à ses papilles des aventures susceptibles de rendre jaloux les amateurs de la bonne chère. Entre une bouchée, deux éclats de rire et une boutade sur Nesmy Manigat, son ami et complice, elle raconte, capte et impose une opinion d’elle. Si l’ex-ministre de l’Economie et des Finances n’est plus aux affaires, elle n’est pas pour autant loin du monde des affaires. Dans sa besace, après un récent voyage en Chine où elle a participé à une réunion de « think thank » avec des académiques, des ministres et hauts fonctionnaires chinois, MCJM a apporté une nouvelle susceptible d’aiguiser des appétits et imposer d’indispensables réformes pour rendre Haïti plus compétitive. Dans les cinq prochaines années, la Chine investira 500 milliards de dollars en Amérique latine et dans les Caraïbes, a révélé MCJM, citant le président chinois Xi Jinping. Il y a quelques semaines, le chef d’Etat chinois avait fait cette annonce lors d’une tournée au Mexique, a-t-elle expliqué, ajoutant qu’Haïti a une carte à jouer pour capter une partie de ces investissements. Haïti, trois ans après le séisme dévastateur du 12 janvier 2010, offre beaucoup d’opportunités d’investissements dans le secteur de la reconstruction. Le secteur minier, l’agriculture et son corollaire l’agro- industrie, les industries de façonnage, les activités de transport international ou de tourisme « ont des potentiels très sérieux qui pourraient présenter un intérêt tout à fait particulier pour des partenaires chinois », a expliqué MCJM, soulignant « qu’Haïti peut nouer avec la Chine des relations d’amitié mais surtout d’affaires, fondées sur des intérêts mutuels bien compris, chacun devant y retrouver son compte dans le strict respect de la souveraineté de l’autre ». MCJM, face aux Chinois à la réunion des think thank, a soutenu qu’Haïti fait des efforts pour être plus compétitive. « Au-delà d’une politique volontariste de restauration de ses finances publiques et de stabilisation macroéconomique, le gouvernement haïtien poursuit, en effet, une politique constante d’amélioration du cadre des affaires, « Haiti is open for business », dotant progressivement son dispositif légal et réglementaire des outils et normes dignes des meilleures pratiques internationales, cherchant à faciliter la venue et l’implantation d’investisseurs, multipliant les partenariats public—privé dans tous les secteurs de la vie économique, voire sociale ». Si Haïti parvient à capter trois à quatre milliards de ces 500 milliards de dollars d’investissements chinois dans le sous-continent, ce ne sera pas mal, a indiqué MCJM. Actuellement, des pays comme le Mexique, le Venezuela, la République dominicaine sont en position pour capter une bonne partie de ces investissements appelés à augmenter, a souligné l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, qui balise les milliards chinois pour Haïti. MCJM, après une démission orageuse au Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) s’est rabibochée avec l’administration Martelly.
Roberson Alphonse
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