Martelly reprend les négociations en main

LeNouvelliste:
Comme il l’avait annoncé à son retour d’Espagne, le chef de l’Etat part à la recherche d’une majorité au Parlement. Michel Martelly a déjà discuté cette semaine avec les sénateurs Kely C. Bastien et Wencesclass Lambert, tous deux membres du groupe des 16 parlementaires anti-Gousse. Parallèlement, le sénateur Jean-Hector Anacacis calme le jeu au Sénat et tente de faire baisser la tension. Le Premier ministre désigné Bernard Gousse fera le dépôt de ses documents au Grand Corps le jeudi 14 juillet.

Haïti: Le vice-président du Sénat, sur qui le groupe des 16 sénateurs anti-Gousse comptait pour renforcer leur rang, calme le jeu et fait baisser la tension au Sénat. Selon le sénateur Jean-Hector Anacacis, Bernard Gousse a toutes les chances de passer la première étape au niveau du Grand Corps. Toutefois, s’est-il empressé de souligner, le Premier ministre désigné et le président Martelly doivent poursuive les négociations. « Moi je dis que M. Gousse peut passer. Pourquoi ? Parce qu’on connaît les contentieux. En politique, il n’y a pas de position arrêtée. On peut toujours changer de position en discutant. Si M. Martelly l’accompagne, je pense qu’il peut passer l’étape… », a expliqué le parlementaire.

Coup dur pour le groupe anti-Gousse. Sa pétition est assimilée à une fuite en avant et qualifiée d’action politique par le sénateur Anacacis. « C’est le jeu démocratique, et c’est bon… », a-t-il dit, tout en soulignant qu’il n’a jamais rencontré le président Martelly. Selon lui, M. Martelly, qui se targue d’avoir 18 sénateurs prêts à voter en faveur de Me Bernard Gousse, et le groupe des 16 parlementaires anti-Gousse font de la politique, rien de plus.

Stratégiquement et pour gagner du temps, le Premier ministre désigné a écrit au président du Sénat, lui demandant de reporter la date du dépôt de ses pièces au jeudi 14 juillet, qui marquera les 60 jours de Michel Martelly au pouvoir.

Selon le président de la commission sénatoriale qui doit étudier les dossiers de M. Gousse, le sénateur Jean William Jeanty, il ne dispose pas de détails sur les motifs de ce report. « On peut estimer que cela est dû à des raisons techniques ou à une stratégie politique visant à gagner du temps…Ce n’est pas la fin du monde », a-t-il tenté d’expliquer.

Parallèlement, le chef de l’Etat a repris les négociations en main. Dans le cadre des discussions pour dégager une majorité au Parlement, M. Martelly a rencontré cette semaine les sénateurs Kely C. Bastien et Wencesclass Lambert, tous deux membres du groupe des 16 parlementaires anti-Gousse.

Par ailleurs, il faut souligner qu’aucun des 16 sénateurs anti-Gousse n’a fait défection jusqu’à aujourd’hui. Ils campent sur leur position et entendent se renforcer pour aller jusqu’au bout afin de faire échec au Premier ministre désigné.

Pour le sénateur Jocelerme Privert, il a lui-même pris une position de conviction et il ne changera pas. L’ancien prisonnier sous le gouvernement de transition, devenu sénateur aujourd’hui, n’oubliera jamais les 26 mois qu’il a passés sous les verrous alors que Bernard Gousse était à l’époque ministre de la justice.

Cependant, il semblerait que le président Martelly peut compter sur les élus de la plateforme Alternative – la deuxième force politique au Parlement- pour la ratification de Bernard Gousse. Le sénateur Andris Riché, membre de l’Alternative a qualifié d’indécente la décision, du groupe des 16 sénateurs anti-Gousse. « Je crois que dans ce pays nous avons besoin d’un minimum de respect pour des gens formés et qui veulent voir la société avancer dans une certaine droiture », a-t-il martelé.

Selon lui, si effectivement il y a une volonté de la part de M. Martelly de monter un gouvernement, Gousse passera l’étape au Sénat. Le parlementaire conditionne son vote à la simple conformité des pièces de M. Gousse aux prescrits Constitutionnels. Même position pour le sénateur Francisco Delacruz, également membre de l’Alternative.

Pour sa part, le sénateur de l’Artibonite, Youry Latortue, conditionne son vote à la vérité sur le mécanisme mis en place par le président Martelly pour arriver au choix de Bernard Gousse. Contrairement à ce qu’a dit le chef de l’Etat sur les prétendues négociations autour d’une liste de 10 noms “premier ministrables”, le président de la Chambre des députés, Saurel Jacinth, a déclaré qu’il n’y a jamais eu de négociations, mais plutôt une sélection de la part de M. Martelly et de son équipe.

Le sénateur Youri Latortue exige que la vérité soit faite sur ce dossier avant d’orienter son vote. Il estime que des hommes d’Etat ne doivent pas baser leur argumentation sur le mensonge.

Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com

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2 thoughts on “Martelly reprend les négociations en main

  1. miki pa regle ayen ye direkte,o kontre se te you tantiv san fruit ´pou miki ye,mem li mem di sa

  2. Jean Claude Duvalier peut-etre un bon Candidat malgre les mauvais souvenirs laisses par son pere.

    Jean Claude n’a cause aucun crime.

    Les macoutes et les leopards ont ete maintenus et organises par le gang heredite de Francois Duvalier,qui controlait le Pays au nom du jeune President.

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