Le Nouvelliste: La CIRH est morte ce vendredi 21 Octobre. La loi spéciale prise en urgence pour lui donner vie n’a plus de provision légale-Added COMMENTARY By Haitian-Truth

*La CIRH est morte ce vendredi. La loi spéciale prise en urgence pour lui
donner vie n’a plus de provision légale. En dix-huit mois, cette fameuse
Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti n’a pas accouché de
toutes ses promesses, pas même de toutes les souris qu’on la croyait grosse.
*
 
La majorité des milliards annoncés sont encore dans les poches de ceux qui
les avaient promis. La quinzaine de projets qui font la fierté de l’équipe
dirigeante de la Commission n’ont pas eu d’impact significatif sur le
quotidien de la population.
 
* Pour ne citer que deux cas, la reconstruction de l’hôpital de l’Université
d’Etat d’Haïti est, aux dernières nouvelles, dans une impasse faute de
décision claire sur l’avenir de ce centre hospitalier universitaire et le
projet « 400 maisons en 100 jours » a rencontré des difficultés qui
retardent son achèvement après son lancement en fanfare.*
 
En Haïti, ce n’est pas la bonne volonté qui fait défaut ni le désir des uns
et des autres d’aller vite. Des fois, ce ne sont pas les millions non plus,
simplement les pesanteurs et cette épaisse couche -dont personne ne sais de
quoi -qui nous empêchent d’avancer.
 
La preuve par neuf : ce vendredi, sur les ondes de Scoop FM, dans une
intervention en direct, le président Martelly et le maire de Cité Soleil ont
annoncé les suites heureuses d’une réunion de travail que les deux élus
venaient de finir. A l’issue de leur entretien, à la demande du chef de
l’Etat, le maire s’est engagé devant la nation à fournir un terrain, d’ici
lundi, pour permettre la construction d’un stade de football dans sa
commune.
 
Ce bel exemple de la rapidité et de l’efficacité a fait sourire plus d’un.
Aucune commune de la République ne dispose d’un inventaire de ses terres et
possessions. Si le maire offre le terrain dans un si court délai, le projet
s’expose à des contestations sans fin de ceux qui ont des titres de
propriété qui datent d’avant l’Indépendance ou que l’on a fabriqué ce
vendredi. Allez savoir…
Tout cela pour dire que le président Martelly comme ses prédécesseurs, à
moins de faire le choix de passer en force, va se retrouver devant le
plafond de verre qui bloque les ascensions dans ce pays. Martelly peut le
casser, pas le contourner. Le démolir, pas l’empêcher de se régénérer. Ce
plafond invisible, c’est notre Hydre de Lerne.
 
Pour revenir à la CIRH qui, pour notre malheur, n’a pas connu le succès
escompté, il se pourrait que le Premier ministre Conille tente de la
réactiver ou de la transformer. Pour cela, il faudra trouver une entente
avec le Parlement, en vacances jusqu’au deuxième lundi de janvier. Ce n’est
pas insurmontable et il y a assez de provisions pour satisfaire les demandes
que provoquerait l’introduction d’une nouvelle loi. Mais la sagesse serait
de passer à une autre structure. Faire du neuf avec du vieux pour ne pas
perdre l’expérience accumulée.
 
En espérant fortement que, cette fois, la CIRH bis ou sa petite soeur trouve
le bon bout pour aborder l’arithmétique de nos problèmes.
 
*Frantz Duval
duval@lenouvelliste.com*

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COMMENT: HAITIAN-TRUTH.ORG

 

The CIRH was a farce that made a few people a lot of money and did little or nothing for the Haitian people.

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