Le Carnaval du Cap-Haïtien, un grand défi à relever par le gouvernement

À quelques jours du déroulement des festivités carnavalesques prévu les 10-11 et 12 février prochain dans la deuxième ville du pays, le Cap-Haitien, la situation semble n’être pas trop claire pour les comités chargés d’organiser cette manifestation culturelle. On dit souvent, avec raison que le carnaval est le plus grand événement culturel du pays dans la mesure où, il a la capacité de confondre tout ce qui est disparate dans le tissu social.
Scene carnavalesque (Photo: Ruben Chéry)

À quelques jours du déroulement des festivités carnavalesques prévu les 10-11 et 12 février prochain dans la deuxième ville du pays, le Cap-Haitien, la situation semble n’être pas trop claire pour les comités chargés d’organiser cette manifestation culturelle. On dit souvent, avec raison que le carnaval est le plus grand événement culturel du pays dans la mesure où, il a la capacité de confondre tout ce qui est disparate dans le tissu social.

Pendant que les jours approchent à grands pas, on dirait que la situation des deux comités organisationnels du carnaval devient quotidiennement de plus en plus compliquée qu’avant. Selon certaines informations fournies par un animateur d’une station de radio émettant depuis la métropole du nord, aucune entente n’a jusqu’à présent été trouvée entre le comité organisateur du carnaval et certaines personnalités concernées sur le parcours de la plus grande manifestation culturelle haïtienne. Pour certains, il est trop court alors que pour d’autres, le parcours retenu représente un casse tête compte tenu de l’exiguïté des rues du Cap-Haïtien.

D’autres problèmes retiennent aussi leur attention. Par exemple, ils s’interrogent perplexes sur les retombées du choix d’organier les festivités carnavalesques dans la deuxième ville du pays. Nombreux sont ceux qui ne soutiennent pas la décision du gouvernement et remettent en question la capacité de la ville, qui, expliquent-ils, ne dispose pas suffisemment de chambres d’hôtels pouvant accueillir les milliers de carnavaliers appelés à faire le déplacement d’une part ;

D’autre part ; toujours de l’avis de certains opposants, qui, se sont eux-mêmes identifiés comme de grands traditionnalistes, le gouvernement devrait réfléchir, avant de décider d’organiser le carnaval traditionnel dans une ville autre que Port au Prince. Car selon eux, certaines de ces villes n’ont pas la tradition d’organiser des événements d’une si grande envergure et ne disposent pas assez de moyens, compte tenu de leur carence infrastructurelle.

« La tradition d’un peuple sur les plans sociopolitique, sportif et socioculturel, est fondamentalement ce qui fait de lui une nation forte. On ne change pas la tradition d’un pays par un claquement de doigts. Les dirigeants devraient y penser long temps, non pas comme des amateurs, mais comme de vrais responsables», ont laissé croire ces traditionalistes. Le gouvernement ferait mieux, s’il continuait de préférence l’expérience du carnaval des fleurs, chaque année dans une ville de province. Cela lui permettrait, d’après eux, de promouvoir le tourisme local, tout en invitant aussi les touristes internationaux à venir y participer. Cette décision contribuerait au développement de chaque zone désignée pour l’organisation du carnaval des fleurs, ont-ils suggéré.

Toutefois, malgré les différentes richesses touristiques et historiques dont dispose déjà la ville du Cap-Haïtien et qui peuvent aussi faire les délices des carnavaliers devant faire le déplacement à savoir : la citadelle, Labadie pour ne citer que celles-ci, les participants peuvent être confrontés à des problèmes d’hôtellerie et autres. Le budget du carnaval n’est pas encore disponible jusqu’à présent à moins de 3 semaines de la tenue des festivités. Est-on en droit de prévoir que le défi sera relevé ? Seuls les responsables ont la réponse à cette question.

James Jovin
Jovinjames59@gmail.com
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