Tandis que des milliers de manifestants réclamaient du président une amélioration de leurs conditions de vie, ce dernier participait, à la cloche de bois, à quelques kilomètres de la cité christophienne , aux côtés des ministres de l’Education nationale, du Commerce et de l’ancienne gouverneure générale du Canada, au campus Henri Christophe à Limonade, à une cérémonie devant marquer le lancement des activités académiques. Certains manifestants capois allaient jusquà réclamer son départ : « Pito l ale , tan li ban nou diri a ! » scandaient-ils dans les rues du Cap, théâtre depuis le début de la semaine dernière de manifestations.
Des milliers de manifestants ont défilé ce vendredi à travers les rues de la deuxième ville du pays pour dénoncer, notamment, à quelques jours de la rentrée scolaire, la hausse des prix des produits de première nécessité.
Certains manifestants réclamaient le départ du chef de l’Etat qui, selon eux, a tout fait pour fragiliser davantage le pays .
Partis du rond-point Samarie, leur point de rassemblement, les manifestants ont fait le tour de la ville avant de mettre fin prématurément à la manifestation à Cité Lescot, où des heurts ont opposé manifestants et policiers.
Quelques minutes avant, la police a dû faire usage de gaz lacrymogène pour empêcher certains d’entre eux de s’attaquer aux locaux de la Délégation du Nord.
Plusieurs personnalités politiques de la région ont pris part à cette manifestation antigouvernementale: l’ancien député du Cap-Haïtien, Eddy « Briguel » Jean Pierre, le maire adjoint de l’ancienne administration communale, Fritz Joseph, le responsable de l’Initiative citoyenne, Gary Denis, le représentant de l’Organisation du peuple en lutte (OPL, dans le Nord, Élusca Charles, les anciens candidats Carly Eugène et Pierrot Augustin, l’activiste lavalas Rémy Saint-Juste.
A l’issue de la manifestation, pour laquelle un impressionnant dispositif de sécurité a été déployé, des violences ont été enregistrées dans plusieurs quartiers populaires de la ville.
Les quartiers La Fossette, Samarie et Cité-Lescot ont été bouclés par des forces spécialisées de la police nationale assistées des soldats de la force onusienne.