La profanation de la cathédrale du Cap est de la pure barbarie

LeMatin:Les interactions se poursuivent entre les différentes religions du pays concernant les actes de vandalisme dont a été l’objet la cathédrale du Cap-Haïtien.

Les interactions se poursuivent entre les différentes religions du pays concernant les actes de vandalisme dont a été l’objet la cathédrale du Cap-Haïtien. Les diverses confessions religieuses fustigent un tel agissement. Elles sont unanimes à reconnaitre que ce qui s’est passé est tout simplement antisocial. Et, à cet effet, les autorités judiciaires doivent tout mettre en œuvre en vue de mettre la main aux collets des coupables et de les trainer par devant les tribunaux compétents.

Chavannes Jeune, responsable d’une mission protestante et ancien candidat à la présidence, encourage l’unité des églises protestantes et demande que celles-ci prennent une position officielle contre une telle barbarie. Il en a profité pour solliciter la solidarité de toutes les forces vives du pays notamment celle de son regroupement religieux. « Ces actes de profanation constituent en quelque sorte une atteinte aux droits de l’homme. Cette marque d’intolérance religieuse risque de faire du mal à la société haïtienne » a-t-il dit en substances.

L’image du pays, déjà ternie à l’étranger, n’en est en aucun cas, pas sortie renforcer. Cela prouve que ces haïtiens n’ont pas encore de la maturité pour une éventuelle cohabitation avec des idées contradictoires. Le bas blesse est qu’il y a une parfaite relation entre les principaux dirigeants des principales religions du pays.

Selon le Secrétaire général de la Conférence épiscopale d’Haïti (CEH), père Hans Alexandre qui visitait le Cap-Haïtien affirme qu’il peut s’agir d’une sorte de provocation et d’une tentative de déstabilisation. Toutefois, il exige que ces actions soient réprimées avec la dernière rigueur, Quelque soit leur origine. Pensant qu’il s’agit d’un acte religieux, le secrétaire de la Conférence Épiscopale n’écarte pas l’idée qu’il puisse y avoir des mains politiques dans cette affaire. Il recommande par ailleurs aux autorités de diligenter une enquête afin de faire le point et poursuivre les coupables.

Max Beauvoir, responsable en chef du vodou en Haïti, quant à lui, croit qu’il s’agit d’un acte odieux qui mérite d’être puni avec la plus grande fermeté. « L’heure n’est plus à la violence. Il est grand que les haïtiens comprennent qu’ils doivent dialoguer en vue de la gestion des conflits » a affirmé l’ATI national haïtien. Cette situation rallume le souvenir des campagnes « rejete » et de déchoukaj dont a été victime, en maintes fois le vodou. « Nous devons dépasser ce stade pour franchir d’autres échelons dans un processus de civilisation » a ajouté le représentant du secteur vodou.

Entretemps, les autorités appellent au calme. Le délégué départemental du Nord, Ardouin Zéphirin, annonce que de nombreuses dispositions sont déjà en cours afin de trouver les malfaiteurs. A cet effet, Une enveloppe de 50 000 gourdes est disponible pour toute personne en mesure de fournir des renseignements fiables sur les concepteurs de ces actes de déprédation.

Jose Flécher
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