La Minustah ne supportera pas la nouvelle force du président Martelly

Le Matin:Dans une conférence de presse ce mercredi 12 octobre, le chef civil de la Minustah Mariano Fernandez Amunategui a démenti les informations qui font croire que la Mission des Nations unies en Haïti supporte la mise en place du projet de la création d’une nouvelle force armée prônée par le président Martelly

“Haïti se trouve dans une situation relativement stable” a fait savoir Mariano Fernandez, au cours d’une conférence de presse au camp de base de la Minustah à Clercine. Le représentant du Secrétaire Général des Nations Unies, traite de rumeurs les informations qui font croire que la force onusienne va supporter la nouvelle force armée du président de la République. M. Fernandez déclare qu’il n’a pas été informé des dispositions prises par le président de la République. Il revient, dit-il, au conseil de sécurité de l’Onu de faire le point sur cette affaire.

Par ailleurs, Mariano Fernandez souhaite que le Parlement haïtien vote la politique générale du Premier ministre Garry Conille. Selon le chef de la mission onusienne, ce vote montrera la volonté du pouvoir législatif à emboiter le pas du changement en Haïti.

En effet, le chef de la Minustah condamne les exactions (fautes graves et/ou légères) commises par les personnels qui travaillent pour les Nations Unies. Il promet que ces actes seront sévèrement punis. Toutefois, il espère que ces abus inacceptables ne vont pas ternir la contribution des Nations Unies en Haïti.

D’un autre côté, Mariano Fernandez en a également profité pour rappeler l’engagement des Nations Unies en Haïti qui a débuté dans les années 1990. Ce fut d’abord une mission de vérification des élections. Depuis, rappelle-t-il, les Nations Unies ont toujours eu un regard particulier sur Haïti jusqu’à l’établissement de la Minustah le 30 avril 2004.

Le diplomate chilien affirme qu’Haïti a fait un pas important vers la stabilisation. Par conséquent, au fur et à mesure que ce progrès vers la stabilité se consolide, le conseil de sécurité dont dépend la Minustah, sera plus confortable pour prendre la décision de mettre fin à la présence de la Minustah en Haïti. « Le plus grand succès d’une opération de paix est de laisser le pays dans lequel elle était déployée, car cela signifie que son objectif a été accompli », a indiqué le chef de la Minustah.

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