La Démocratie Haïtienne en jeu: Ce que les membres de l’OEA doivent savoir.


Janvier 29, 2016

En intervenant comme organe médiateur dans l’impasse électorale haïtienne, l’Organisation des États Américains OEA aurait intérêt à prendre en considération certaines données structurelles d’Haïti qui influent sur le cours de la conjoncture actuelle.

Haïti est le pays de transition qui n’en finit pas, une transition qui , selon certains analystes durent depuis 200 ans.

Convient-il alors d’ajouter une transition à la transition !

C’est pourtant ce que demandent les secteurs réunis dans l’opposition , représentée par les G8, G30 et autres groupes et groupuscules qui ont fait de la sédition et des turbulences une profession de foi et un métier.

Le régime démocratique choisit en 1987 par le peuple haïtien traduit sans équivoque sa volonté d’en finir avec la transition et de créer les voies d’une société de Droits , de Stabilité, de Justice et de Paix.

Les représentants de l’OEA qui assistent le Gouvernement , les partis et les groupes politiques, la société civile, dans la voie de démocratisation doivent savoir que la Démocratie est en construction et que ce sont les tenants des dictatures passées qui s’opposent à l’avancement de ce régime de Droit et de Progrès .

Voilà pourquoi ils veulent d’une transition qui prolonge la grande transition structurelle et s’opposent à la construction de la Démocratie.

On pourrait appeler ce comportement des membres de l’opposition : l’habitude de la transition. Moments durant lesquels les opposants finissent par imiter et adopter les comportements et actes des régimes autoritaires qu’ ils combattent.

C’est pourquoi eux tous finissent par se ressembler, en langages, en idéologies et en actes.

Réunis,ils n’en sont que plus divisés.

Prenons l’exemple des G8 comparables à un panier de crabes , tous unis contre le candidat Jovenel Moise , mais chacun séparément veillant à bloquer la sortie vers l’ouverture de Jude Célestin. C’est le panier à crabes .

L’Organisation des États Américains OEA doit savoir que la démocratie est implantée en Haiti depuis 1987.

Elle fait ses premiers pas qui ont besoin d’être consolidés.

Pour ne l’avoir pas compris, les Gouvernements militaires qui ont succédé à la chute des Duvaliers en 1986 ont fait échec.

Il en est de même du Gouvernement de Jean Bertrand Aristide qui a cru pouvoir faire avancer la Démocratie avec les méthodes de la dictature.

Les concepts de pluralisme politique et des compromis , fondements du jeu démocratique ont été récusés par les lavalas et ses dirigeants.

Sur cette route, semée d’embûches et de contradictions , les Gouvernements de René Préval et de Michel Joseph Martelly se sont distingués par un immense travail de stabilisation sociale et de normalisation politiques.

Pour arriver la, le Peuple haïtien a consentit de durs sacrifices.

Ce sont ces acquis que ces professionnels de la transition veulent défaire pour fixer Haïti dans la grande transition historique qui n’en finit pas.

La Délégation de l’Organisation des États Américains OEA, en se mettant à l’ écoute de tous les Partis et de toutes les parties en présence doit pouvoir faire la distinction entre ceux qui veulent alimenter la transition vers le passé et ceux qui veulent apporter leurs concours à l’avancement d’Haïti vers un régime de droit.

Ce que l’on appelle crise électorale actuelle a pris la signification d’une lutte pour le pouvoir dans laquelle l’amélioration des conditions de vie du peuple haïtien ne s’inscrit pas.

L’extrémisme n’appartient pas au vocabulaire de la démocratie, de même que le tout ou rien prônés par les oppositions réunis.

Qui refuse  devant les problèmes structurels et conjoncturels d’Haïti , de se retrouver autour de la table de dialogue dit clairement son intention de détruire les institutions et de revenir aux méthodes dictatoriales des temps passés.

Les intérêts personnels de ces extrémistes passent avant tout.

De même qu’ils refusent le Dialogue avec le Pouvoir en place, ils se mobilisent contre toutes les instances internationales qui décident nous  assister dans le cadre de la présente contestation électorale.

L’Organisation des États Américains OEA doit savoir et prévoir que ces militants de l’opposition se retrouveront peut être autour de la table de dialogue, mais pour jouer le jeu de la division.

Ils exigeront que soient mises en application les recommandations de la Commission Indépendante de Vérification mais c’est pour rejeter ses conclusions.

Ils demanderont à investiguer le Centre de Tabulation, mais c’est  pour en contester les résultats.

En somme, que veulent-ils et que font ils?

Pas autres choses que conduire une guerre de guérilla contre la Démocratie en construction.

Les Oppositions s’opposent entre eux et finalement s’opposent à Haïti.

Ce qui fait la force d’Haïti, des haïtiennes et des haïtiens, c’est leur volonté de vivre en Paix, dans un régime qui reconnaît leurs droits fondamentaux et assurent définitivement les bases de la Démocratie.

C’est à ce projet que s’opposent les professionnels de la transition structurelle.

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