Haïti, toujours dans la boue

Le président de la République, Michel Martelly

Trois mois après son inauguration, la présidence de Michel Martelly est dangereusement près d’échouer. Deux de ses choix pour premier ministre ont été rejetés par le parlement, dominé par l’opposition. Dans l’absence d’un gouvernement qui fonctionne, l’aide et les investissements internationaux ont ralenti et avancent tres doucement maintenant. Les grandes priorités de Martelly aussi- relocaliser des centaines de milliers de victimes du tremblement de terre de l’an passé qui vivent toujours dans des tentes, et raviver les écoles publiques du pays afin que les enfants puissent avoir accès a l’éducation.

Personne ne s’attendait a des miracles du nouveau président, un néophyte politique dont la popularite en tant que chanteur paillard de carnaval a aider a le projeter a la présidence. Les clés de son succès électoral furent sa popularité en tant que chanteur et sa position en tant qu’une personne venant de l’extérieur. Mais, sans un parti réel, il n’a pas été capable de faire valoir sa volonté au parlement. Ce qui explique le rejet de ses deux candidats a la primature.

Mr. Martelly partage la responsabilité. Au lieu de se pencher vers la réconciliation et d’essayer de se faire de nouveaux alliés suite aux élections défectueuses et contentieuses, il a continué a s’appuyer sur un petit groupe d’amis et de conseillers. Son premier choix pour premier ministre, un entrepreneur intelligent éduqué aux Etats-Unis, n’avait pas plus d’expérience politique que Mr.Martelly. Son deuxième choix, un ancien ministre de la justice qu’on se souvient de principalement pour des répressions contre ses ennemies idéologiques, n’avait aucune chance d’être confirmé- et Mr. Martelly en était averti plusieurs fois et publiquement.

Cependant, le président est parti 5 fois a l’étranger dans ses premières 8 semaines au pouvoir- une fois même en Espagne, pays qui n’a pas beaucoup de portée pour Haïti. C’est difficile de savoir si ces erreurs de novice sont le résultat d’inexpérience, d’incompétence, ou des deux.

Maintenant le président dit que l’on pourrait attendre six mois encore avant qu’il ne parvienne a installer un premier ministre pour diriger son gouvernement. Si c’est le cas, ceci aggraverait les souffrances des haïtiens et confirmerait l’impression que l’internationale a d’ Haïti : un pays a la dérive, politiquement grincheux, qui ne peut pas s’aider soi même.

Déjà, les efforts de reconstruction ont été douloureusement lent. Plus de 600,000 personnes, déplacés par le séisme, restent dans des tentes a l’intérieur et autour de Port-au-Prince. De grands champs de décombres doivent toujours être nettoyés. Des $5.6 milliards de dollars promis par les donateurs internationaux pour ce qui aurait du être la première phase de reconstruction après le séisme, seulement 40% on été déboursés, et encore moins a vraiment atteint les projets sur le terrain.

Ce n’est pas que le nouveau président manque d’idées et d’instincts convenables. Il a proposé un plan pilote solide pour localiser des dizaines de milliers de déplacés, et il a judicieusement prolongé le mandat de la CIRH dirigé par Bill Clinton et Jean Max Bellerive, premier ministre sous le gouvernement précédent. Son programme pour apporter l’éducation gratuite a tous les enfants, et pour le financer avec des taxes plus élevés sur les virements bancaires et les appels internationaux, est raisonnable.

Mais si Mr. Martelly doit avoir même un mince espoir de réussite, il doit tendre la main a ses adversaires au parlement, élargir son cercle de conseillers et agrandir sa base de support. Pour l’instant, il est toujours dans la boue.

Traduit de l’anglais par Nastasia Boulos

Washington Post
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