Haiti a ainsi servi de laboratoire pour l’expérimentation de nouvelles techniques de Coup d’Etat en Amérique

Mai 20, 2016

Environ une semaine après un cas flagrant de brutalité policière contre une manifestation pacifique du PHTK à Port-au-Prince, Madame Sandra Honoré, Cheffe civile de la MINUSTAH et Porte-parole du CORE-Group n’a toujours pas publié sa fameuse note de blame sur le droit des citoyens de manifester librement. Deux poids, deux mesures!

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On se rappelle de ces notes du CORE-Group/MINUSTAH après chaque manifestation violente du MOPOD (de 2012 à 2015) dans la capitale haïtienne. A chaque fois que des policiers haïtiens cherchaient à maitriser ces casseurs qui détruisaient et/ou incendiaient des véhicules et bastonnaient des passants, le gouvernement Martelly/Lamothe et la PNH avaient droit à une petite note de blame de Madame Sandra Honoré. Pourtant, aujourd’hui, elle reste muette devant les pratiques répressives du gouvernement interime Lavalas de Jocelerme Privert.

http://i.dailymail.co.uk/i/pix/2014/11/19/article-urn:publicid:ap.org:279b0c346b6a4aae9ffc4ec5820e83de-6UBvYoKfUHSK2-376_634x422.jpg
A @RéseauCitadelle, nous avions toujours interprété cette réaction comme un encouragement aux manifestants, un mépris pour les citoyens neutres victimes, une tactique de combat asymétrique de type terroriste consistant à faire des victimes collatérales en vue d’augmenter l’impact du mouvement subversif et une stratégie pour renverser le gouvernement en place.

Bien entendu, une fois au pouvoir, les gouvernants sont aveugles et têtus. L’ivresse du pouvoir les empêchait de bien cerner certaines situations au point de faire confiance à n’importe qui, même à des diplomates en mission de sabotage.

Le 22 janvier dernier, on a vu le résultat. Avec la permission de l’ONU et du COREGroup, des manifestants ont pu saccager Pétion-Ville faisant des morts et des blessés, sans compter les dégâts matériels. Ils sont même allés jusqu’à annoncer la violence sur les ondes de medias et/ou à revendiquer les actes de sabotage de centres de vote. Confronté à une stratégie d’usure d’une minorité au parlement et à une campagne mensongère des grands médias, le Président Michel Martelly n’a pas pu organiser les élections. L’oligarchie monopoliste et rétrograde a repris le pouvoir au moyen d’une élection au second degré organisée au parlement, sans le peuple donc en dehors du suffrage universel, avec le support de l’argent sale des contrebandiers.

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Ce n’est qu’avec la mise à l’écart de Madame Dilma Rousseff, la Présidente du Brésil que certains incrédules commencent par comprendre que cette nouvelle méthode de coup d’Etat a été expérimentée en Haiti au travers de la MINUSTAH qui est commandée par des généraux Brésiliens. Haiti a ainsi servi de laboratoire pour l’expérimentation de nouvelles techniques de Coup d’Etat en Amérique latine et Madame Sandra Honoré de la MINUSTAH/ONU a bien joué sa partition. Bravo!

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
20 Mai 2016

https://lh4.googleusercontent.com/-9dkEQ4ofjb5gJEYF3wNdvYOfOidp7sCe43L2LIhb1PHp5aiFsHi4wKIRnLXhox8Pj6NpVBVUQt6ILl2-HcrO0-vMX6RxJnouC_qlS0V7hwrDOs1AWvMup3zbc8cJofPiZ-j5uV_LNuuklHxNg

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