Dans le cadre de la célébration de la Journée des droits de l’homme, la capitale haïtienne a abrité ce 10 décembre un atelier de réflexion pour favoriser la participation des femmes et des personnes handicapées à la vie publique.
| Photo : Logan Abassi – UN/MINUSTAH |
« Les femme et les personnes handicapées ne sont pas assez impliquées dans les prises de décisions publiques les concernant », a regretté la Ministre déléguée aux droits de l’homme et à la lutte contre la pauvreté extrême, Marie Carmèle Rose Anne Auguste.
Or, « la marginalisation et l’exclusion [de cette catégorie de la population] constituent des facteurs de violation des droits de l’homme ».
La Ministre estime donc nécessaire pour l’Etat de prendre le relais des préoccupations qui ont motivé le choix par les Nations Unies du thème de la Journée des droits de l’homme cette année, à savoir « l’inclusion et le droit de participer à la vie publique ; Ma voix compte ».
Toutefois, Mme Auguste reconnait des avancées, notamment l’observation du quota de 30% de femmes dans les postes publics, la mise à la disposition de mères de familles défavorisées d’une assistance financière et la mise en œuvre d’un programme d’assistance au profit de 25.000 personnes handicapées.
Le Secrétaire d’Etat à l’intégration des personnes handicapées, Gérald Oriol, a lui défendu « l’idée qu’une société est un tout complexe ordonné qui ne peut se priver d’une de ses parties sans s’amoindrir ».
Tout en rappelant les principes de droit international sur la libre participation de tous à la vie civique et publique, et du respect des droits de chacun, auxquels adhère Haïti, M. Oriol a assuré que son Gouvernement travaillait à garantir à tous, sans distinction, l’accès à l’éducation, la santé et l’emploi.
Présentes aux côtés du Secrétaire d’Etat, certaines personnes handicapées ont salué la tenue de l’atelier. « Réfléchir ensemble avec des leaders de la vie publique me donne beaucoup de force et de courage. Je me sens considéré et revalorisé », a souligné Joseph Paul, artiste peintre.
La journée de réflexion a été organisée par le Ministère délégué aux droits de l’homme et à la lutte contre la pauvreté extrême et le Secrétariat d’Etat à l’intégration des personnes handicapées, en collaboration avec la MINUSTAH.
Tahirou Gouro Soumana