Réunis dans les locaux de l’IRPAH, à Pétion-Ville, les organisateurs de l’évènement, accompagnés de leurs partenaires, ont exprimé leurs points de vue et attentes sur cette grande foire annuelle. « Deux jours pour rencontrer des artisans, faire ses emplettes et découvrir ce qu’il y a de plus originale en Haïti, » se réjouit Martine Blanchard, présidente de l’IRPAH. Il y aura près de 200 artisans en exposition/vente de pièces de toutes sortes, des ateliers de travail avec les enfants, 13 ateliers d’artisans répartis à travers des ateliers de peinture, de céramique, de pailletées, de fer, etc. »
Frantz Duval, rédacteur en chef du journal Le Nouvelliste promet que cette année encore, Artisanat en fête sera une vitrine pour les artisans haïtiens. « La créativité et l’originalité de nos artisans seront une fois de plus sous le feu de nos projecteurs.»
Les partenaires de ce projet n’en sont pas moins heureux. « C’est une bonne occasion pour nous de supporter la culture, la production nationale et de les montrer aux gens qui veulent les connaître, » ajoute Emilie Grandoit, responsable de marketing de la Digicel.
Rony François, directeur de l’Office national de l’artisanat (ONART), un organisme relevant du Ministère des Affaires sociales et du Travail (MAST), soutient de son côté : « cette foire s’inscrit déjà comme une tradition ». Il dit travailler à l’ONART à la formation et à la régularisation des artisans pour qu’ils se convertissent en entrepreneurs viables.
Au-delà des aspects culturels, artistiques et récréatifs de l’évènement, il y a aussi la portée économique. « L’artisanat est un secteur important de l’économie du pays. A travers cette foire, nous promouvons l’esprit d’entreprise et nous appuyons des entrepreneurs », souligne Max Chauvet, directeur général du journal Le Nouvelliste. Il en profite pour appeler les politiques à instaurer un modèle de développement plus viable pour le pays. Il nous faut allier le développement du pays à la richesse de notre culture.
Les retombées de cette foire sont tout aussi intéressantes. Mackenzy Smith, distingué l’année dernière et élevé au rang d’Artisans de l’année 2011 pour ses superbes sandales, en témoigne : « J’ai vu mes demandes augmenter très rapidement, j’ai connu un grand succès grâce à la visibilité que ce titre m’a offert ».
Cette année encore, un concours sera organisé en vue de récompenser les meilleurs travaux. Les critères retenus par les membres du jury sont l’originalité, la finition et le potentiel économique des pièces présentées. Un chèque de 50.000 gourdes, des primes seront offertes par la Digicel et un certificat, « Artisan de l’année », remis aux cinq gagnants.
L’IRPAH est une organisation de la société civile qui fait la promotion de la culture et de la production artisanale haïtienne. D’aucuns pensent qu’il serait tout aussi important qu’elle apporte nos produits artisanaux vers d’autres marchés internationaux.